Aconit napel
Appellations désuètes- napel, napel bleu, casque de Jupiter, char de Vénus, casque, capuchon, capuce de moine, coqueluchon, herbe aux loups, tue-loups, étrangle loups, sabot, pistolet, fleur en masque, madriette, Tora et Thore.
Autres variétés
• Aconitum anthora- aconitum anthora
• Aconitum lycoctonum- aconitum tue-loup
Origine- Europe.
Culture et multiplication- semis en automne, en pépinière dans un mélange de terre de bruyère et de sable ou éclats de racines; repiquage en terre riche en humus au soleil; selon Madaus, plante plus vigoureuse en compagnie de l'Iris Germanica.
De l'usage de l'aconit dans la vie quotidienne
culinaire
• d'après André Thouin, ses feuilles sont si peu dangereuses qu'on les mange en Suède pour réveiller l'appétit.
• on en faisait des potages dans le nord de l'Europe car la chaleur dérruit son principe actif.
médicinal
• phytothérapie
historique- lire
composition et propriétés
• homéopathie. sous forme de granules ou de gouttes.
• aromathérapie- huile essentielle en friction contre les douleurs.
industrie et artisanat
• pharmaceutique;
• horticulture.
horticole- fleurs très décoratives.
anciens usages- était utilisée aux Indes, pour exécuter les condamnés;
• servait au Moyen Age, à empoisonner les renards et les loups.
• le médecin arabe Ibn BaïtharMédecin et botaniste arabe
né au début du XIIe siècle
(1190 du calendrier julien)
,à Malaga (Espagne),
mort à Damas (Syrie) en 1248
--- déclarait que l'on pouvait se prémunir contre l'empoisonnement de l'aconit en mangeant une souris ayant absorber de la racine de la plante!
L'aconit dans la petite histoire, la vie littéraire et spirituelle.
L'aconit dans la petite histoire
• selon Pline c'est le poison avec lequel M. Caelius accusa Calpurnius Bestia d'avoir donné la mort à ses femmes endormies.
• c'est Braconnot qui découvrit que le principe âcre de l'aconit se détruisait par la chaleur.
L'aconit dans la littérature
Lexicographie
• aconit
• napel
antiquité grecque
• Diodore de Sicile- Devenue habile dans la composition des poisons mortels elle découvrit celui qu'on appelle akoniton. Elle expérimentait la puissance de chaque poison en le mélangeant aux mets qu'elle servait aux étrangers de passage. Possédant ainsi une grande expérience en la matière, elle empoisonna son père et s'empara du pouvoir.
antiquité romaine
• Ovide- Médée brasse un breuvage où entre l'aconit qu'elle avait jadis apportée des rivages de Scythie, une plante vivace qui pousse sur un sol rocheux.
puis l'auteur nous rappelle son origine:
Ce poison est, dit-on, sorti des dents du chien né d'Echidna [...] Le monstre, prisonnier de chaînes plus indestructibles que le fer, excité par la rage et la colère, emplit les airs de ses triples aboiements simultanés et arrosa la verdure des champs de son écume blanchissante. Cette écume, croit-on, se solidifia et, trouvant un aliment dans le sol riche et fécond, y acquit des valeurs nocives.
Et, comme elle est devenue une plante vivace qui pousse sur un dur sol rocheux, les paysans la nommaient aconit.
L'aconit dans la poésie
• Ronsard- Celui qui boit...
• John Keats: Ode sur la mélancolie
• Germain Nouveau: En forêt
• Renée Vivien: La Nuit est à nous et Pavot noir
Symbolisme-
language de fleurs- elle est l'emblème du crime.
L'aconit dans les mythologies et religions
mythologie grecque-
• l'Aconiton des Grecs, difficile à déterminer, serait l'Aconitum cammarum (L.) ou aconit panaché, espèce la plus vénéneuse de toutes qui serait née de l'écume de Cerbère et cultivée dans le jardin d'Hécate;
• elle était cultivée auprès d'Héraclée où était la caverne par laquelle on prétendait qu'Héraclès était descendu aux enfers;
• selon Ovide, cette plante est issue de la bave de Cerbère né d'Échidna et cette plante était le principal ingrédient des poisons que préparait Médée;
• elle s'en sert lorsqu'elle veut empoisonner Jason;
• une autre version raconte qu'elle serait née du sang de Prométhée tombant sur le rocher sur lequel il était supplicié.
Sources
- Généralités
- COLLECTIF- Nouveau cours complet d'agriculture théorique et pratique...(tome1)
de l'usage de l'aconit dans les arts décoratifs.