ue dire après les nombreuses et excellentes études consacrées à ce lieu depuis des siècles? La modestie semble la seule réponse appropriée, du reste, à une oeuvre d'art dont l'immodestie intrinsèque atteint un degré de beauté époustouflant. [...], les jardins sont à la fois plus et moins que des oeuvres d'art. [...] La modestie est une sorte d'autoprotection face à l'autoglorification du Roi-Soleil mise en oeuvre à Versailles.
Après avoir été la propriété de Martal de Loménie, la terre de Versailles devient en 1575, celle d'Albert de Gondi pour la somme de 35 000 livres. Henri de Navarre, sur le chemin de Paris, s'y arrêta en juillet 1589 et coucha deux nuits dans la demeure féodale du propriétaire, avant de reprendre sa marche vers la capitale.
Devenu roi, Henri IV y revint régulièrement pour y chasser, le 24 août 1607, en compagnie de son fils, le Dauphin, futur Louis XIII, alors agé de six ans. A partir de 1621, Louis XIII, multiplia les séjours à Versailles et en septembre 1623, il décida la construction d'un relais de chasse au Val-de-Galie sur une butte occupée par un moulin à vent, entourée de bois et de marais, appartenant en partie, à la seigneurie du prieuré de Saint-Julien à Versailles et réputée comme fortement exposée aux vents. Au début du XVe siècle, ce monticule était occupé par une douzaine de maisons avec cours et jardins qui se réduisirent à quatre ou cinq au début du XVIe siècle; presque toutes avaient disparu en 1570 et les terrains rendus à la culture. En 1623, ne subsistaient plus que le moulin avec la masure inoccupée du meunier et la ferme dite "la Bretonnière".
En 1622, il disposait une réserve de gibier. Le projet était modeste et occupait initialemnt 7,25 arpents de terres labourables reconnues "franc-fief", donc relevant de Sa Majesté. Ce dernier réquisitionna des terres de la Bretonnière, du prieur et de quelques censitaires du prieuré qui furent payés... huit années plus tard.
Les travaux commencèrent à la mi-septembre 1623 et menés jusqu'au 9 mars 1624, date à laquelle le roi pouvait y coucher pour la première fois.
La réalisation de ce pavillon de chasse dont l'architecte, resté anonyme, s'était inspiré de Philibert de l'Orme avait été confié à un maître maçon Nicolas Huaut. Le 23 mars 1624, le roi achetait le moulin qui gênait pour la réalisation d'un parterre, qui appartenait à Jean-François Gondi pour la somme de 1500 livres. Ce parterre fut achevé en 1626 et enclos d'une muraille.
En juin 1624, on commenca à creuser les fossés ceinturant le château dont la terre fut répandue dans le champ devant l'entrée afin d'en régulariser le profil et le 2 juillet 1624, on commença l'aménagement de la basse-cour constituée de deux longs bâtiments à simple rez-de-chaussée, couverts de tuiles dans lesquels étaient les écuries.
La seconde phase des travaux consista à aménager un parc de chasse de 105 arpents entre le château et Trianon composé d'un ensemble de dix bosquets dont les allées rectilignes se coupaient à angles droits et où les animaux pourrait se sentir dans un milieu naturel. Les premiers constitués en bordure du chemin menant à Trappes, planté au début du printemps 1627 fut nommé Carré de Mouffle; les trois suivants, plantés avec l'aide de Jean Maignan en 1628 reçurent le nom de Carré de l'Etang, Carré de St-Hubert et Carré de Bonne Nouvelle.
En 1629, le roi améliora sa résidence en réquisitionnant la Bretonnière pour en faire un chenil- qui subsista durant encore une trentaine d'années, et en créant devant le chateau deux jeux de paume sur des terrains du prieur de Versailles. Ce jeu de paume restera en place durant un demi-siècle et sera présent sur les gravures du début du règne de Louis XIV.
C'est la même année que le roi décide d'installer une arrivée d'eau permanente et chargea le surintendant Henri de Fourcy qui passa un marché avec Thomas Francini, intendant des fontaines de sa Majesté et son frère Alexandre Francini, fontainier à Fontainebleau - voir
Il s'agissait de recueillir l'eau sur les hauteurs du Chesnay, de la détourner jusqu'à un regard monumental puis de l'acheminer au chateau par des canalisations en poterie. Ces travaux furent exécutés sans avoir recours à une pompe.
1631 fut une année où Louis XIII régularisa toutes ses dettes en payant aux propriétaires les terres qu'il avait acquises auquelles s'ajouta des dédommagements ou loyers pour les terres occupées par le roi mais non acquittées. La superficie totale s'élevait à 117 arpents soit 49,37 ha. Tout en réglant ses dettes, le roi poursuivait l'agrandissement de son domaine en annexant sept arpents sous l'aile nord de sa maison et de sept autres sous l'aile sud. Il fit abattre la muraille de l'enclos et fit planter des arbres sur ses terres au nord alors qu'au sud, il créera un potager où naguère était le moulin à vent, un petit bosquet planté de houx et un grand verger.
C'est à cette époque que Louis XIII décide de transformer ce relais de chasse de construction modeste en véritable château. Le surintendant des bâtiments en confia les plans à Philibert Le Roy qui se servit des modèles de Philibert de l'Orme, les agrémentant de façades de pierre et de briques soulignées d'un ordre dorique et coiffées de toitures d'ardoises. La reconstruction s'étala sur quatre ans afin qu'une part des logements soit toujours accessible au roi. En 1639, on aménagea une terrasse pavée de grès, bordée d'une balustrade sur une longueur de 52 toises, coupée au centre par un perron et d'un escalier desservant le parterre.
De cette terrasse, le regard plongeait sur le parterre conformément aux principes de Boyceau de la Barauderie: "Il y a encore un grand plaisir à voir d'un lieu élevé les parterres qui sont en bas, lesquels en paraissent plus beaux et en sont mieux discernez.
Il est à noter que ce château était au nom propre du roi.
C'est à cette période que nait le château de Versailles qui après de nombreuses années de délaissement puis de travaux démesurés, deviendra du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, le siège de la royauté.
es jardins du château de Versailles, malgré leurs modifications au cours du siècle sont restés associés à Lenôtre son principal artisan. Louis XIV qui aimait les jardins fit de ceux-ci l'image de son pouvoir et nul doute qu'il aimait à faire partager son plaisir et cette image à ses visiteurs; il avait écrit lui-même le parcours qu'il aimait emprunter afin d'admirer ses splendeurs et on peut l'imaginer la canne dans sa main gantée, ...allant suivi d'un vaste cortège empanaché, de bosquet en bosquet, expliquant, commentant, prévenant les objections, sollicitant les avis, faisant part avec une constante bonne grâce de ses projets sans cesse renouvelés.
Six éditions de ce livret furent nécessaires car les jardins ne furent jamais définitifs mais suivront les goûts et les changements que le roi leur imposait.
mateur et critique d'art, André Félibien avait été consulté par Nicolas Fouquet pour la décoration de Vaux-le-Vicomte, puis après la disgrâce de celui-ci fut appelé à la cour de Versailles par Colbert où il cumula de nombreuses charges. Présent à toutes les fêtes que le jeune roi organisait, il nous a laissé une relation précise de l'une d'elles, le 18 juillet 1668, connue sous le nom de Grand Divertissement royal, pour célébrer la paix d'Aix-la-Chapelle qui marque sa victoire sur l’Espagne et le rattachement à la France de plusieurs places flamandes.
Le roi, venu de Saint-Germain, ouvre le divertissement en fin de journée par la visite du tout nouveau bassin du Dragon dont le jet d’eau est le plus puissant des jardins. Il invite ensuite les convives à une splendide collation au bosquet de l’Étoile. Dressoirs et buffets emplis de montagnes de fruits, de viandes et de vases de liqueurs, composent le décor.Quand leurs Majestez eurent fait le tour du grand parterre, elles descendirent dans celuy de gazon qui est du côté de la grotte, où après avoir considéré les fontaines qui les embellissent, Elles s'arrestèrent particulièrement à regarder celle qui est en bas du petit parc du costé de la pompe. Dans le milieu de son bassin l'on voit un dragon de bronze qui, percé d'une flèche, semble vomir le sang par la gueule en poussant en l'air un bouillon d'eau qui retombe en pluye, & couvre tout le bassin.
[...]
Leurs Majestez allèrent ensuite chercher le frais dans ces bosquets, si délicieux où l'épaisseur des arbres empesche que le soleil ne se fasse sentir. Lorsqu'Elles furent dans celui dont un grand nombre d'agréables allées forme une espèce de labyrinte, Elles arrivèrent après plusieurs détours dans un cabinet de verdure pentagone où aboutissent cinq allées. Au milieu de ce cabinet, il y a une fontaine dont le bassin est bordé de gazon. De ce bassin sortoient cinq tables en manière de bufets, chargées de toutes les choses qui peuvent composer une colation magnifique.
Suit la présentation des plats, patisseries et choses délicates et disposées d'une manière toute nouvelle
offertes aux participants, avec leur décoration de feuillages meslés de festons de fleurs
et dans un grand vase un oranger dont les fruits estoient confits; chacun de ces orangers avoit à costé de luy deux autres arbres de différentes espèces dont les fruits estoient pareillement confits. [...]
La palissade qui fait l'enceinte de ce cabinet estoit disposée d'une manière toute particulière: le jardinier ayant employé son industrie à bien ployer les branches des arbres & à les lier ensemble en diverses façons, en avoit formé une espèce d'architecture. Dans le milieu du couronnement on voyoit un socle de verdure sur lequel il y avait un dé qui portoit un vase remply de fleurs. Au costé du dé & sur le mesme socle estoient deux autres vases de fleurs, & en cet endroit le haut de la palissade venant doucement à s'arrondir en forme de galbe, se terminoit aux deux extrémitez par deux autres vases aussi remplis de fleurs.
Au lieu de sièges de gazon, il y avoit tout autour du cabinet des couches de melons, dont la quantité, la grosseur & la bonté estoit surprenante pour la saison. Ces couches estoient faites d'une manière toute extraordinaire, & à bien considérer la beauté de ce lieu, l'on auroit pu dire autrefois que les hommes n'auroient point eu de part à un si bel arangement, mais que quelques Divinitez de ces bois auroient employé leurs soins pour l'embellir de la sorte.
Puis l'auteur nous décrit les cinq allées bordées chacune d'arbres différents, chargés de fruits avec dans chacune une niche dans laquelle était soit le dieu Pan, soit un satyre de couleur or, qui semblaient danser et faisoient un effet admirable contre le verd de ces palissades.
Après que leurs Majestez eurent esté quelque temps dans cet endroit si charmant, & que les dames eurent fait colation, le roi abandonna les Tables au pillage des gens qui suivoient, et la destruction d'un arrangement si beau servit encore d'un divertissement agréable à toute la cour, par l'empressement & la confusion de ceux qui démolissoient ces châteaux de massepain & ces montagnes de confitures.
rande admiratrice des jardins de son temps et du roi, Madeleine de Scudéry nous conte dans "La promenade de Versailles" tout le ravisssement qu'exprime la belle étrangère accompagnée de la parenté, Télamon et Glicène.
Mais en cet endroit,... la belle étrangère, Glicère et Télamon firent un grand cri d'admiration pour la beauté de la vue. En effet, on voit de ce lieu-là devant soi plusieurs grands parterres, avec des rondeaux et des jets, et au-delà de ces parterres, de ces jets et de ces gerbes d'eau, un canal de quatre cents toises de long et de seize de large, qui, malgré la situation du lieu et malgré la nature, s'enfonce en droite ligne vers le haut d'un tertre et l'on aperçoit à la gauche et à la droite des bois qui s'abaissent, comme ne voulant pas ôter la vue du lointain qui est au-delà. "J'ai vu beaucoup de belles maisons en divers lieux d'Europe, dit Télamon, mais je n'ai famais vu que celle-ci qui soit environnée de jardins de tous les côtés; car si vous y prenez garde, il n'y a que l'entrée qui n'en ait point, encore est-elle ornée par de grandes avenues qui valent bien un jardin." Ensuite toutes ces personnes étant passées dans le grand cabinet, elles firent encore une exclamation pleine d'étonnement, qui me témoigna qu'elles étaient fort surprises de la magnificence d'un si beau lieu.
Dans cette œuvre consacrée à Versailles il serait nécessaire de dévoiler une bonne partie de l'ouvrage, et notamment la description de la grotte qui engendra de l'admiration, du charme et du ravissement chez les visiteurs.
Dans une autre de ses oeuvres, elle nous décrit le labyrinthe des jardins de Versailles: Un labirinthe de mirthe, dont les palissades qui le forment sont si épaisses et si hautes, qu'on est aussi embarrassé pour en sortir, que si c'étaient des murailles, comme en ces fameux labirinthe d'Egypte, et comme celui de Crète. Mais il est fait avec un tel artifice, que ceux mêmes qui ont été et en Egypte et en Crète, n'en savent pas encore en trouver les issues [...] Les mêmes ornements d'architecture y paraissent en mirthe, tels qu'ils sont en marbre aux deux autres labirinthes: on passe de Salle en Salle; de Cabinet en Cabinet; et de Galerie en Galerie. Et tous ces divers Lieux, il y a des Statues d'albâtre et de bronze, qui ne servent pourtant point à faire qu'on reconnaisse son chemin: parce qu'il y en a de toutes semblables en plusieurs endroits. Il y a aussi des sièges de gazon partout pour reposer ceux qui s'y égarent et s'y lassent ou pour asseoir ceux qui veulent y rêver agréablement. Le centre de ce labirinthe , où tous les chemins aboutissent, est un agréable Rondeau: du milieu duquel part un jet d'eau merveilleux, qui jaillit beaucoup au-dessus des palissades, quelques hautes qu'elles soient.
ous n'admirait pas Versailles et n'était aussi enthousiaste que Madame de Scudéry et ses invités! Saint-Simon était l'un de ces courtisans qui n'apppréciait pas du tout ces châteaux et jardins royaux. Il en voulait surtout à Louis XIV d'avoir asservi la noblesse par son absolutisme, ce qui ne l'empêchait pas d'accepter l'honneur de tenir de temps en temps le bougeoir au coucher du roi...!
Après avoir vanté Saint-Germain - lire - il écrit: Il se plut à tyranniser la nature, à la dompter à force d'art et de trésors. Il y bâtit tout l'un après l'autre, le vaste et l'étranglé. [...] Les jardins , dont la magnificence étonne, mais dont le plus léger usage rebute, soit d'aussi mauvais goût. On n'y est conduit dans la fraîcheur de l'ombre que par une vaste zone torride, au bout de laquelle il n'y a plus, où que ce soit, qu'à monter et à descendre; et avec la colline, qui est fort courte, se terminent les jardins. La recoupe y brûle les pieds; mais, sans cette recoupe, on y enfoncerait ici dans les sables, et là dans plus noire fange. La violence qui y a été faite partout à la nature repousse et dégoûte malgré soi. L'abondance des eaux forcées et ramassées de toutes parts les rend vertes, épaisses, bourbeuses; elles répandent une humidité malsaine et sensible, une odeur qui l'est encore plus. Leurs effets, qu'il faut pourtant beaucoup ménager, sont incomparables; mais de ce tout il résulte qu'on admire et qu'on fuit.
Ensuite Saint-Simon fait le procès des bâtiments du château et des constructions annexes, du potager, du bourg qu'était encore Versailles et poursuit. Les parcs et les avenues, tous en plants, ne peuvent venir. En gibier, il faut y en jeter sans cesse; en rigoles de 4 et 5 lieues de cours, elles sont sans nombre; en murailles enfin, qui par leur immense contour enferment comme une petite province du plus triste et du plus vilain pays du monde.
[...]
Qui pourra dire l'or et les hommes que la tentative obstinée en coûta pendant plusieurs années, jusque-là qu'il fût défendu, sous les plus grandes peines, dans le camp qu'on y avait établi et qu'on y tint très longtemps, d'y parler des malades, surtout des morts, que le rude et plus encore l'exhalaison de tant de terres remuées tuaient. Combien d'autres furent des années à se rétablir de cette contagion! Combien n'en ont pu reprendre leur santé pendant le reste de leur vie!
u XXIe siècle, depuis l'université de Standford en Californie, une voix se fait entendre : Loin de trouver "le moyen d'unir l'art et la nature en un seul tableau" l'architecte de Versailles semble avoir commandité une armée de bulldozers pour exterminer tout ce qui poussait là, réduire le sol à une surface plane et vide où projeter son dessin magistral. On ne peut s'empêcher de trembler, d'angoisse ou d'horreur, face à cette domination totale de la nature.
Tel est typiquement le genre de réaction que sont censés produire les jardins de Versailles, un frémissement craintif face au pouvoir qui leur a imposé cette forme sidérante. Tout en eux nous rappelle avec insistance leur créateur monarchique. Les grandes lignes se croisent pour nous ramener toujours au palais, autant dire au roi, dans sa souveraineté absolue.
Puis il ajoute: Quand les jardins sont destinés à la représentation... ils répriment, voire abolissent la liberté de penser, rêver, contempler enfin, que ménagent d'autres jardins, plus généreux.
Puis reprenant le mot "superbe" utilisé à propos de Marly par Saint-Simon, il nous rappelle qu'au XVIIe siècle, cet adjectif connotait la condamnation chrétienne de l'orgueil, superbia. voir arbre des vices (image de gauche)
On trouve très certainement à Versailles la pulsion esthétique de dominer, soumettre, et même humilier la nature. Mais mieux vaudrait dire que le projet de ces jardins s'origine dans le vice de la "superbia". On le sait bien, l'idée des jardins de Versailles vint à Louis XIV le 17 août 1661, à la vue des jardins magnifiques que lui dévoila son ministre des Finances, Nicolas Fouquet, en son château de Vaux-le-Vicomte.[...] La splendeur de Vaux-le-Vicomte était sans doute l'indice de la corruption du ministre... mais pour Louis XIV l'offense était plus grave: les jardins défiaient la majesté même du roi.... Or seule la grandeur du roi pouvait dépasser toute mesure. Tel Lucifer prétendant égaler Dieu par son orgueil excessif, Fouquet avait usurpé les privilèges régaliens. Et tel Dieu envoyant Lucifer dans les profondeurs de l'enfer, Louis envoya Fouquet au fin fond d'une prison.
Louis avait été offensé... mais, au coeur de son indignation, dans sa souveraineté solaire offusquée, il y avait aussi de l'envie. Le roi était jaloux du spectacle déployé à Vaux-le-Vicomte que sitôt son ministre emprisonné, il engagea la même équipe d'architectes, de jardiniers et d'ingénieurs et conçut le projet de construire les jardins de Versailles.
Précisons que le roi fut reçu le 17 août 1661 à Vaux-le-Vicomte alors qu'il résidait à St-Germain-en-Laye et que les caisses de l'état étaient vides. Louis XIV n'occupera Versailles qu'à partir du 6 mai 1682.